
Le cadre réglementaire est dorénavant en place pour exploiter à fond les forêts françaises. L'ensemble des dispositifs législatifs sont sortis, le dernier en date étant le Programme National de la Forêt et du Bois et ses orientations politiques pour les 10 années à venir présentées par le Ministre de l'Agriculture le 8 mars.
L'ONF est également sauvée et ses nouvelles missions sont définies, dans le cadre de la signature du Contrat d'objectif et de performance 2016-2020.
Reste à trouver quelques preneurs de chasses domaniales restées sans enchères jusque là, quelques chasseurs ayant du mal à avaler la couleuvre de l'équilibre sylvo-cynégétique et les dispositions du décret du 4 mars 2015, relatif à l'exploitation de la chasse dans les bois et forêts de l'Etat.
L'avenir dira comment se fera l'évolution de la relation "client" entre le chasseur détenteur d'un lot de forêt et l'Administration. L'élaboration des Plans de Chasse dans les jours à venir sera un premier indicateur. La hausse des prélèvements sera certainement d'actualité et au coeur des oppositions, puisque comme il est rappelé par les détracteurs, un cervidé rase 10 à 13 kgs de matières végétales et un sanglier 3 kgs, tout comme le chevreuil. "
Maintenant, ce ne sont pas moins de 15 millions de m3 de bois qui vont devoir sortir des forêts d'ici 2020, ce qui ne manquera pas de changer les paysages en certains endroits et de réduire le "poumon vert" dont paraît-il nous avons tant besoin pour survivre face au changement climatique sur fond de production de CO2... Mais comme de toute façon nos essences locales sont condamnées apparemment à dépérir, autant les récupérer avant. Mais ce coup-ci, la régénération naturelle tant mise en avant pour justifier l'éliminitation des ongulés devra aussi céder le pas à la plantation. Nul doute que des politiques ingénieuses de soutien à la forêt vont suivre sous forme de "plans carbones ou plans climat". De quoi faire le bonheur de l'opportunisme, mais pas du grand gibier, le Francois Pignon de l'histoire.
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